vendredi 28 décembre 2012

VIII - Maîtriser les technologies de l'information et de la communication

Sur ce point, pas de secret, il faut se renseigner !

Je ne peux que vous conseiller de suivre le MOOC ITYPA qui est vraiment une porte d'entrée vers l'apprentissage en ligne.

Je suis également cet edublog : Free Technology for Teachers qui me permet de découvrir de nombreux outils éducatifs disponibles sur Internet (à noter que la plupart sont hélas en anglais).
Il faut dire que je n'ai pas trouvé jusque là de site français aussi à jour que ce blog, mais si jamais vous avez un filon, je suis preneur !


lundi 24 décembre 2012

VII - Evaluer les élèves

Evaluer, d'accord, mais évaluer quoi ?
Evaluer un élève c'est évaluer la progression des apprentissages et le degré d'acquisition des compétences qu'il a atteint.
Pour évaluer une progression, il suffit de tracer la trajectoire que l'élève doit prendre et de jalonner le parcours. Plus l'élève est proche de l'arrivée, meilleure sera la note.
Pour évaluer une acquisition de compétences, chose plus simple : on liste les compétences et on donne la niveau d'acquisition : Acquis, En cours, Non acquis (On peut détailler davantage).
Pour arriver à cela il faut donc des prérequis au niveau de l'organisation du cours.
Pour le premier type d'évaluation, il faut que le cours ait un plan bien défini, une carte d'orientation : il faut savoir où l'on va et par où l'on passe, et que ce parcours soit cohérent.
Pour le second, il faut avoir déterminé les compétences que l'on voulait transmettre dans le cadre du cours et aussi imaginer de quelle manière on peut évaluer la compétence.

Or, je n'ai pas l'impression que les élèves sont évalués de cette manière dans nos écoles.

Bien (trop) souvent, le professeur zappe les fondements de l'évaluation :

  • Adaptation du support et du questionnement en fonction des objectifs de l'enseignement.
    • Le devoir manuscrit n'est pas LA solution miracle. Il est inadapté et même trompeur pour certains types d'évaluation.
  • Expliciter les consignes
    • Il faut bien que l'élève sache concrètement ce à quoi il doit réponde, et pourquoi on lui pose cette question. Cela ne sert à rien d'avoir une part de mystère ou de cacher certains éléments dans une question.
  • Expliciter les critères de notation
    • Encore faut-il que l'on sache sur quoi l'on est noté; les barèmes sont trop peu nombreux et trop souvent revisités après correction à des fins statistiques, si bien qu'il n'y a plus aucune cohérence entre la note et l'évaluation réelle.
  • Guider les élèves dans la préparation de l'évaluation
    • Les élèves doivent être préparés à l'évaluation. Le moyen le plus simple est d'effectuer avec eux un sujet similaire avec celui qu'ils devront résoudre.
Par ailleurs, j'ai été invité dans le cadre de la conférence des grandes écoles à assister à la conférence (controversée) d'André Antibi sur ce qu'il appelle la "constante macabre", c'est à dire le phénomène inconscient de constitution d'une répartition de notes suivant une loi Normale, avec pour conséquence un pourcentage systématique de mauvaises notes : la constante macabre. Les études de M. Antibi montrent bien le dysfonctionnement de l'évaluation telle qu'on la connait aujourd'hui.

Toutefois, je consens à dire qu'il y a eu des progrès en la matière ces dernières années.

Pour y remédier je vous propose quelques unes des questions auxquelles l'évaluateur se doit de répondre à chacune de ses évaluations :
Est-ce que j'ai préparé mes élèves en vue de l'examen ? Autrement dit, est-ce que les questions que je vais leur poser correspondent à ce que l'on a vu en cours et correspondent aux objectifs du cours ?
Est-ce que cette question me permet d'évaluer concrètement une compétence du cours ou de valider un jalon dans la progression de l'apprentissage ?
Est-ce que je suis capable de différencier la note à la question de manière linéaire ? (Comprendre : éviter une notation binaire)
Est-ce que le barème est clair pour l'élève ? Est-ce que le barème permet à l'élève d'identifier quelles compétences sont les plus importantes à acquérir ? Est-ce que l'élève a connaissance du barème au préalable de manière à ce qu'il puisse répartir correctement ses révisions ?
Est-ce que lors de la correction d'une copie je fais abstraction de celui qui l'a composée ? Chose toute simple : cacher le nom de l'élève sur la copie.
Comment je restitue le résultat à l'élève ? Est-ce que je lui donne les compétences à retravailler ? Est-ce que j'analyse ses erreurs ET ses réussites ?

Il s'agit donc de créer une relation de confiance avec l'élève en ce qui concerne son évaluation, de sorte qu'il n'y ait de surprise ni pour l'enseignant ni pour l'étudiant.


Parlons ensuite d’auto-formation, et donc d'auto-évaluation.
S'auto-évaluer cela fait partie de l'appropriation de son enseignement, et cela me semble intéressant dans le cadre d'ITYPA où chacun est son propre maître.
Une grille d'auto-évaluation basique consiste à remplir un tableau comme celui-ci :

Objectifs
Auto-évaluation
Avant
Après
Je suis capable...
pas du tout
a peine
presque
sans problème
pas du tout
a peine
presque
sans problème
... de
















... de

















Exemple de grille d'auto-évaluation


Remarquez qu'il n'est pas possible de faire une évaluation "moyenne", il s'agit vraiment de se positionner vis-à-vis des objectifs.
Il appartient donc au professeur (ou à l'apprenant s'il s'auto-forme) de constituer cette grille et à l'élève de la remplir... en toute honnêteté !


Pour conclure, comment peut-on évaluer en ligne ?
Il faut d'abord que l'examen s'y prête. Si la mémorisation d'une notion fait partie des objectifs, alors c'est impossible de bloquer l'accès à toute ressource. En revanche, les exercices d'auto-évaluation sur Internet sont très utilisés ! Ils sont parfaits pour l'apprentissage et lors des révisions. Ils sont notamment un outil de transparence sur l'évaluation pour le professeur.
Par ailleurs, cela devient très vite fastidieux à l'heure actuelle de faire des schémas, des croquis et des équations sur un ordinateur. On peut donc oublier, la géographie, les maths, les sciences.
Il nous reste donc tout ce qui demande à l'élève de composer, de disserter. Et donc, à moins que l'on souhaite évaluer l'élève sur sa mémorisation de notions, je ne vois pas pourquoi cela ne serait pas envisageable.
Le seul souci, s'il y en a un, ce serait que les élèves pourraient tricher les uns sur les autres. Cependant, je ne crois pas qu'un élève exploite la possibilité de communiquer avec d'autres élèves dans le but de copier bêtement. Si c'est le cas, c'est qu'il n'a pas compris le but de l'évaluation. En effet, je crois que si l'on arrive à faire comprendre à l'élève que ce n'est pas grave s'il ne sait pas répondre et qu'il est bien en situation d'apprentissage, alors il n'y aucune raison pour qu'il ne réponde pas personnellement à l'évaluation.
En revanche, je n'imagine pas que l'on puisse effectuer des examens finaux en ligne, car l'examen n'est pas dans le cadre d'un enseignement mais bien une validation d'acquis à un instant donné.

dimanche 23 décembre 2012

VI - Prendre en compte la diversité des élèves

Le cours ITYPA est arrivé à sa fin, mais je suis encore loin d'avoir terminé d'écrire sur ce blog alors restez branchés ;)

Nous allons voir ici comment nous pouvons dispenser un enseignement adapté à l'ensemble des élèves quelque soit leur niveau, leur origine, leur handicap ou leur maladie.


Au premier abord, on pourrait croire que c'est impossible de donner un cours qui peut être suivi par des élèves n'ayant pas les mêmes facilités dans la matière. Pourtant, partant du principe que tout homme est capable d'apprendre et de comprendre toute connaissance, je suis certain que l'on peut détruire ces vieux adages tels que "Le X c'est trop dur pour moi", "Je n'ai jamais été bon en X" ou "Les X ? J'y arriverai jamais" (Remplacer X par la matière de votre choix).

Il me semble que tout ici est question de temps, et tant que l'on en dispose, nous sommes capables d'affronter n'importe quel problème. C'est pourquoi une proposition serait de construire un cours avec une difficulté croissante et progressive, mais en laissant à l'élève suffisamment de temps entre chaque cours pour l'assimiler et poser des questions complémentaires à son enseignant. Ceux qui auraient fini plus tôt pourraient augmenter leur charge de travail en effectuant des exercices plus poussés, voire en suivant d'autres cours; à la manière du "pour aller plus loin".
Au final, tous les élèves auront acquis le même socle de connaissances.

Une autre possibilité est de proposer aux élèves en facilité d'aider leurs camarades. Par aider, je n'entend pas donner la solution mais bien d'imiter le rôle de l'enseignant. Cela serait doublement vertueux : d'un côté le bon élève solidifie ses connaissances en les restituant, et de l'autre côté le mauvais élève bénéficie d'une approche qui lui est plus familière et donc plus simple que celle proposée par l'enseignant.

Les TICE offrent aussi des réponses à cette question. On peut imaginer un même cours sous différentes versions, avec des objectifs communs et des objectifs supplémentaires pour les cours plus avancés.


Maintenant, comment s'adapter à la culture ou aux origines de l'élève ?
Ce problème est plus épineux car cela implique de différencier une connaissance alors que par définition elle est universelle. En fait, il s'agirait simplement de modifier la manière de présenter les choses; on peut agir sur les exemples, les sujets des exercices, les contextes, afin que cela soit le plus parlant possible pour l'élève.


Enfin, comment peut-on prendre en compte les handicaps et maladies des élèves ?
Il n'y a pas de réponse unique. Certains handicapés nécessiteront un accompagnement personnalisé alors que d'autres pourront être plus facilement intégrés aux établissements ordinaires.
Quelle réponse du côté des TICE ? Premier bon point c'est qu'une mobilité réduite ne porte pas préjudice à l'utilisation d'un ordinateur, pas besoin d'infrastructure particulière si ce n'est au domicile de l'élève. Il faudrait ensuite intégrer des sous-titres sur chaque cours pour les sourds et malentendants ainsi que des outils d'accessibilité : clavier visuel, narrateur, écritures lisibles, élocution claire, etc. Mais pour aller plus loin, là encore, cela passe par un accompagnement personnalisé.


mardi 11 décembre 2012

V - Organiser le travail de la classe

Il me semble que pour ce point, il n'y a pas grand chose à débattre sur l'état actuel des choses et je suis en accord avec l'ensemble des lignes de l'arrêté (petit rappel du lien).

Toutefois, l'expérience du MOOC ITYPA est clairement en rupture avec ces conventions car il est difficile de trouver les repères d'une salle de classe dans un cours en ligne. Je vous propose de voir quels sont les points et communs et différences avec un cours classique.

L'élément central du cours reste toujours de mon point de vue l'enseignant, celui qui parle et qui anime le cours. Légère différence que l'on a déjà vu ensemble, c'est qu'il est davantage un guide qu'un strict donneur de leçons; c'est à l'élève de se fixer ses objectifs et de travailler en autonomie.

Parlons de l'élève justement, fini les salles de classes closes, froides ou l'on a pas assez de place sur sa table pour composer; fini les amphithéâtres ou l'on est serrés comme des sardines en boîte avec un intervenant presque inaudible. C'est sur que l'on gagne en confort, enfin, au moins on ne dépend plus que du confort de notre "chez-nous".

Dans une salle de classe il y aussi le voisin de classe, du blagueur au stakhanoviste en passant par l'endormi. Dans le MOOC, ce voisin est démultiplié, décuplé, centuplé, quingentuplé, milluplé ! Les messes-basses ne viennent pas interrompre la litanie du prof et l'on peut échanger en direct avec son voisin de devant aux Etats-Unis sur Twitter, son voisin de derrière du Brésil sur Facebook, son voisin d'à côté sur IRC ou encore son colocataire parce qu'il est dans le même cours que nous. "La participation et la collaboration entre élèves" n'a jamais été aussi facile.

Et que dire du bouton Pause/Lecture, tellement salvateur lorsque survient une envie pressante.
Du bouton Retour arrière parce que l'on a pas tout bien compris.
Du bouton Avance rapide parce que l'on connait déjà la notion.
De la recherche pour accéder directement au contenu voulu.

En fait, c'est maintenant l'élève qui organise lui-même le déroulement de son cours. Mais cela n'empêche pas que le cours en lui-même soit structuré. Au contraire, cela devient même une exigence : le professeur ne peut pas se permettre de s’épancher et d'insister sur tel ou tel point à la demande d'un élève car s'il devait répondre à toutes les interrogations cela lui prendrait des semaines. Pour palier à cela, un forum de discussion permet à chacun de poser sa question, d'avoir des réponses du professeur comme des autres élèves qui ont compris et de na pas poser plusieurs fois la même question.

Revenons maintenant au rôle de l'enseignant dans tout cela. D'abord, il doit appréhender au moins deux outils : la visioconférence et le réseau d'échange (IRC, forum, réseau social, etc.). Ensuite, il est possible qu'il soit amené à faire de la modération car j'ai du mal à croire que l'on puisse mettre en place un libre-échange sans règles de conduite. Enfin, il doit être à l'écoute de sa classe et se rendre disponible pour répondre à un potentiel de questions assez phénoménal.

jeudi 6 décembre 2012

IV - Concevoir et mettre en oeuvre son enseignement

Il s'agit là de parler de tactique, de méthodes et de moyens. Comment concrètement dérouler un cours pour atteindre les objectifs de l'enseignement ?


Parlons d'abord des moyens : Il n'est pas surprenant de retrouver dans cet arrêté de nombreuses références aux outils numériques. Et en effet, force est de constater qu'ils sont désormais largement employés (encore faut-il que l'enseignant les aie à sa disposition). Mais si le rétroprojecteur est dépassé et que le vidéoprojecteur est à la mode, quel sera l'avenir de la didactique ?
Non par chauvinisme pour ITYPA, je pressens réellement l'avènement du cours en ligne. Mais ces nouvelles technologies de l'enseignement nous obligent à repenser le rôle de l'élève. En effet, celui-ci passerait du statut de spectateur à celui d'acteur de sa formation. La démarche n'est plus du tout la même entre une présence forcée, contrainte par le temps et l'espace; et une démarche d'apprentissage volontaire. Et cette contrainte espace-temps disparaîtrait aussi pour l'enseignant qui pourrait consacrer plus de temps à l'accompagnement personnalisé des étudiants. Il gagnerait le statut d'animateur, d'accompagnateur, de facilitateur.
Et après ? J'ose imaginer un enseignement à l'échelle mondiale. En effet, il n'y a pas de raison pour que l'on ne puisse pas partager les savoirs aux quatre coins du globe. Le succès des conférences TED montrent à quel point il est possible de diffuser largement de l'information de manière instructive et captivante. Les plateformes regroupant des MOOC ont déjà vu le jour (coursera.org a su attirer mon attention) et n'attendent plus que d'être utilisées.


Sur le plan tactique, la communication en "face à face" reste plus efficace qu'un cours interactif (séance à distance synchrone) qui est aussi plus efficace qu'un cours à distance (asynchrone). Attention donc à ne pas tomber dans le piège en croyant que tout peut être numérisé, même si à l'heure actuelle on peut imaginer une messagerie instantanée entre un élève et son enseignant; on voit encore mal comment l'enseignant pourra aussi aisément saisir un stylo de la trousse de son élève et lui faire un schéma explicatif en quelques coups de crayon (même si c'est désormais possible grâce aux tablettes tactiles).



Mais malgré tout ce que j'ai pu dire, le prof garde toujours la maîtrise de la méthode qu'il va employer et c'est la méthode (et non les moyens) qui constitue l'essentiel de la qualité d'un cours. Hélas, elle ne s'apprend pas aussi facilement que l'on apprend à se servir d'un outil. Et navré de vous décevoir, mais il n'existe pas de méthode d'apprentissage universelle car nous sommes tous différemment sensibles à la manière dont un cours est dispensé.
Dans mon prochain article (V - Organiser le travail de la classe), je prolongerai ce point en vous donnant mes "facteurs clés de succès" d'un cours.


mercredi 5 décembre 2012

III - Maîtriser les disciplines et avoir une bonne culture générale

Un point important de cette compétence est d'articuler sa discipline en cohérence avec les autres enseignements. Il est en effet important d'avoir l'esprit toujours ouvert aux autres domaines d'études car ce que l'on peut étudier dans une spécialité peut avoir des répercussions ou des similarités dans d'autres filières. Ainsi, on ne peut pas faire de Physique sans Mathématiques et les Mathématiques prennent tout leur sens grâce à la Physique. Chaque matière est la constituante d'un tout : le programme; et il serait dommage de croire que l'on peut apprendre chaque matière séparément car elles finissent toujours par se recouper, ne serait-ce qu'en termes de méthodes d'apprentissages ou de raisonnements.

Un enseignant cultivé a également davantage conscience des phénomènes qui bousculent la société et de ce fait, il connait mieux les enjeux de la formation qu'il dispense et sera meilleur pour apprendre à ses élèves à appréhender le monde dans lequel ils vont évoluer.
Par ailleurs, il est capable de mettre son cours en lumière avec des exemples beaucoup plus diversifiés et originaux et ainsi de montrer que sa matière est utile pour tous et en cohérence avec le projet d'enseignement.

dimanche 2 décembre 2012

II - Maîtriser la langue française pour enseigner et communiquer

On peut généraliser cet item à la nécessité de maîtriser la langue de son lecteur, mais il est aussi utile de connaître d'autres langues pour avoir une ouverture d'esprit sur ce qui se fait ailleurs et lorsque l'on est confronté à des textes en anglais par exemple.

Encore faut-il que les élèves la comprennent, car lorsque l'on doit gérer une classe internationale, il faut pouvoir simplifier le vocabulaire que l'on emploie et rendre son discours plus accessible. C'est d'ailleurs à cet effet qu'il est précisé de "[tenir] compte du niveau des élèves".

Je l'ai moi-même expérimenté, la communication auprès d'un collégien est très différente de la communication auprès d'un lycéen qui diffère aussi de la relation avec un étudiant. D'une part parce que les centres d'intérêts ne sont pas les mêmes; ainsi, pour capter l'attention, il faut savoir recourir à des illustrations par l'exemple adéquates.

Je détaillerai davantage ces questions dans le point 6 "Prendre en compte la diversité des élèves". Donc, pour en finir sur ce point, j'aimerais parler des professeurs de langue.

Vaut-il mieux un professeur natif du pays dont il enseigne la langue ou un professeur natif du pays il enseigne la langue ?
Pour avoir vécu les deux (cours dispensé par des françaises (je n'ai eu que des femmes) jusqu'en classe préparatoire et maintenant, cours dispensés par un américain puis une anglaise et une espagnole) je dirais que  cela dépend du rapport entre le niveau de l'élève dans la langue qu'il apprend et du niveau du professeur dans la langue de son élève.
En effet, les professeurs étrangers qui sont parfaitement bilingues sont rares et je me suis déjà retrouvé dans une situation où je n'arrivais pas à me faire comprendre en parlant français à un de mes profs et j'ai du utiliser l'anglais. De plus, les règles de grammaire, qui sont certes complexes chez nous, sont parfois écorchées.
En revanche, l'échange culturel est bien plus fort avec ces professeurs là. Avec les français, nous sommes bien souvent limités à l'étude de la conjugaison et de la grammaire ce qui rend immédiatement les cours moins attrayants.

samedi 1 décembre 2012

I - Agir de façon éthique et responsable

Tout professeur contribue à la formation sociale et civique des élèves. En tant qu'agent public, il fait preuve de conscience professionnelle et suit des principes déontologiques : il respecte et fait respecter la personne de chaque élève, il est attentif au projet de chacun ; il respecte et fait respecter la liberté d'opinion ; il est attentif à développer une attitude d'objectivité ; il connaît et fait respecter les principes de la laïcité, notamment la neutralité ; il veille à la confidentialité de certaines informations concernant les élèves et leurs familles.


Avec l'essor des réseaux sociaux et leur attrait auprès des jeunes (2 millions de jeunes entre 13 et 17 ans sont inscrits sur Facebook et 5,4 millions d'élèves sont scolarisés dans le second degré Source) il devient très facile de se procurer des informations sur ses élèves dont on n'aurait jamais eu connaissance sans cela.

Dans l'enseignement supérieur, où la relation élève-enseignant est beaucoup plus collaborative, il n'est pas rare que l'on soit connecté avec son prof ou ses élèves. Lorsque c'est le cas, il convient d'adapter son double virtuel, le plus recommandé étant de séparer ses profils privé et professionnel; hélas, nous sommes nombreux à n'utiliser qu'un seul profil pour tout le monde. Heureusement, il est maintenant possible de configurer dans le détail ce que l'on partage ou non.


En ce qui concerne la liberté d'opinion, restons vigilants quant au respect d'autrui. Il est en effet plus facile de déraper sur un commentaire et les conséquences sont plus lourdes puisqu'il laissera une trace numérique qui va se répandre et qu'il sera plus ardu d'effacer.

Mais j'arrête de céder à la psychose qui voudrait que toutes nos actions sur l'Internet soient regardées, analysées, surveillées, contrôlées... Je crois en effet qu'il faut apprendre à surfer à son avantage en restant sur le haut de la vague et en se laissant porter au gré des nouveautés.

samedi 24 novembre 2012

L'enseignant

Je me suis intéressé à la formation d'enseignant en France.
Il existe deux concours : le SIAC1 pour les professeurs des écoles et le SIAC2 pour les professeurs du second degré. La formation continue ensuite sur le terrain pendant un an avec un tutorat par un enseignant déjà en fonction.

L'article qui a particulièrement attiré mon attention est un texte de loi, il s'agit de "l'Arrêté du 12 mai 2010 portant définition des compétences à acquérir par les professeurs, documentalistes et conseillers principaux d'éducation pour l'exercice de leur métier", et plus particulièrement de son annexe intitulée "Les dix compétences professionnelles".


Préambule :
Les compétences professionnelles à acquérir au cours de la formation mettent en jeu des connaissances, des capacités à les mettre en œuvre et des attitudes professionnelles.


1. Agir en fonctionnaire de l'Etat et de façon éthique et responsable
2. Maîtriser la langue française pour enseigner et communiquer
3. Maîtriser les disciplines et avoir une bonne culture générale
4. Concevoir et mettre en œuvre son enseignement
5. Organiser le travail de la classe
6. Prendre en compte la diversité des élèves
7. Évaluer les élèves
8. Maîtriser les technologies de l'information et de la communication
9. Travailler en équipe et coopérer avec les parents et les partenaires de l'école
10. Se former et innover

Dans le préambule on retrouve trois éléments :

  • Connaissances
  • Capacités à mettre en oeuvre
  • Attitude

Je retrouve ici la théorie et la pratique mais il y a un aspect auquel je n'avais pas pensé au premier abord, c'est celui de "l'attitude" ou la manière dont on procède et notre comportement, et c'est notamment ce dernier point qui nous différencie tous les uns les autres car pour un théorème, il existe mille façons de l'expliquer et un million de façons de le présenter.

Dans mes prochains articles je vais tâcher d'analyser point par point ces compétences en essayant notamment de les mettre en lumière avec ce que j'ai appris en cours d'ITYPA ainsi qu'en réfléchissant à ce que les TIC peuvent apporter à l'enseignement.

vendredi 23 novembre 2012

Définitions

Pour démarrer, il faut bien apprendre ce que "enseigner" signifie. Pour cela, c'est l'occasion rêvée de déterrer cet objet que l'on utilise trop peu aujourd'hui : le dictionnaire !

"Enseigner v.t. (du latin insignire, indiquer)
1. Faire acquérir la connaissance ou la pratique d'une science, d'un art, etc.
2. Donner une leçon ; apprendre : Ces évènements nous enseignent qu'il faut préserver la planète.
3. Litt. Instruire : Enseigner des jeunes enfants."
Source : Le petit Larousse illustré 2012. Larousse, 2011.

Il existe différentes manières d'enseigner, c'est ce que l'on appelle des "enseignements".

Par ailleurs, il faut distinguer la connaissance des principes et des théories et celle de la pratique.
La première fait davantage appel aux facultés de mémorisation et de compréhension alors que la seconde mobilise notre expérience et la manipulation. (On pourrait d'ailleurs en tirer un parallèle avec la distinction des pouvoirs législatif et exécutif).

Pour enseigner un principe, il suffit de l'énoncer, mais il n'est pas dit que l'élève comprenne, auquel cas il faut expliquer, reformuler. Parfois (ou même souvent ?), cela ne suffit pas et il faut justement mettre "en pratique" pour consolider la connaissance et en maîtriser tous ses aspects.
En fait, la théorie nous permet de passer à la pratique qui elle-même nous renseigne sur la théorie.

Ces questions philosophiques ne sont pas le but de mes réflexions, mais cela permet de voir un peu plus clairement ce dont je vais parler dans mes prochains articles.





mercredi 7 novembre 2012

Préambule

Cela fait maintenant deux mois que je suis le premier MOOC francophone #ITYPA acronyme de "Internet : Tout y est pour apprendre" et j'ai enfin décidé de me lancer dans ma propre production.

Je suis étudiant en deuxième année à l'Ecole Centrale de Nantes, école généraliste française qui recrute majoritairement après une prépa scientifique.

J'ai choisi de mettre doublement en abyme l'enseignement en consacrant mes recherches à comment apprendre à enseigner, à l'aide de ce cours qui nous apprend à apprendre. Cette idée m'est venue lorsque j'ai commencé à réfléchir à comment mettre en pratique ITYPA pour mon utilisation personnelle, et étant donné que je donne des cours particuliers à des collégiens et des lycéens via un organisme de soutien scolaire, sans avoir reçu aucune formation en pédagogie au préalable, je me suis demandé comment je pourrais m'améliorer et rendre mes cours plus efficaces.

Ce que j'attend d'ITYPA c'est donc de m'aider dans mes recherches sur ce sujet que j'espère fructueuses !

C'est tout pour le moment, à très vite !