jeudi 6 décembre 2012

IV - Concevoir et mettre en oeuvre son enseignement

Il s'agit là de parler de tactique, de méthodes et de moyens. Comment concrètement dérouler un cours pour atteindre les objectifs de l'enseignement ?


Parlons d'abord des moyens : Il n'est pas surprenant de retrouver dans cet arrêté de nombreuses références aux outils numériques. Et en effet, force est de constater qu'ils sont désormais largement employés (encore faut-il que l'enseignant les aie à sa disposition). Mais si le rétroprojecteur est dépassé et que le vidéoprojecteur est à la mode, quel sera l'avenir de la didactique ?
Non par chauvinisme pour ITYPA, je pressens réellement l'avènement du cours en ligne. Mais ces nouvelles technologies de l'enseignement nous obligent à repenser le rôle de l'élève. En effet, celui-ci passerait du statut de spectateur à celui d'acteur de sa formation. La démarche n'est plus du tout la même entre une présence forcée, contrainte par le temps et l'espace; et une démarche d'apprentissage volontaire. Et cette contrainte espace-temps disparaîtrait aussi pour l'enseignant qui pourrait consacrer plus de temps à l'accompagnement personnalisé des étudiants. Il gagnerait le statut d'animateur, d'accompagnateur, de facilitateur.
Et après ? J'ose imaginer un enseignement à l'échelle mondiale. En effet, il n'y a pas de raison pour que l'on ne puisse pas partager les savoirs aux quatre coins du globe. Le succès des conférences TED montrent à quel point il est possible de diffuser largement de l'information de manière instructive et captivante. Les plateformes regroupant des MOOC ont déjà vu le jour (coursera.org a su attirer mon attention) et n'attendent plus que d'être utilisées.


Sur le plan tactique, la communication en "face à face" reste plus efficace qu'un cours interactif (séance à distance synchrone) qui est aussi plus efficace qu'un cours à distance (asynchrone). Attention donc à ne pas tomber dans le piège en croyant que tout peut être numérisé, même si à l'heure actuelle on peut imaginer une messagerie instantanée entre un élève et son enseignant; on voit encore mal comment l'enseignant pourra aussi aisément saisir un stylo de la trousse de son élève et lui faire un schéma explicatif en quelques coups de crayon (même si c'est désormais possible grâce aux tablettes tactiles).



Mais malgré tout ce que j'ai pu dire, le prof garde toujours la maîtrise de la méthode qu'il va employer et c'est la méthode (et non les moyens) qui constitue l'essentiel de la qualité d'un cours. Hélas, elle ne s'apprend pas aussi facilement que l'on apprend à se servir d'un outil. Et navré de vous décevoir, mais il n'existe pas de méthode d'apprentissage universelle car nous sommes tous différemment sensibles à la manière dont un cours est dispensé.
Dans mon prochain article (V - Organiser le travail de la classe), je prolongerai ce point en vous donnant mes "facteurs clés de succès" d'un cours.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire